DECLARATION DE PAIX
Convaincu que tous les humains sont appelés à devenir un jour frères, et que la paix ne peut se construire que dans la justice et l’amour de ceux qui sont différents de moi, je déclare la paix en refusant tout esprit de guerre et de suprémacisme pour moi-même et pour le monde où je vis.
Dans ce but, je m’engage solennellement à respecter les principes suivants :
Je m’engage à respecter la liberté personnelle de chacun et son intégrité, la liberté d’expression et de conscience, en refusant toute violence verbale ou physique, contrainte, menace ou pression et en privilégiant le dialogue franc et ouvert.
Je m’engage à tout mettre en œuvre pour que chacun ait le droit d’avoir ses propres convictions religieuses ou philosophiques et de les exercer, sans lui imposer mes opinions ou mes croyances mais en cherchant à le connaître pour mieux comprendre son point de vue, même si je ne le partage pas.
Je m’engage à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, à respecter la dignité de la personne humaine ; je m’engage à n’adopter aucune attitude sexiste ou raciste et donc, à ne pas faire subir à une personne ou à un groupe des discriminations qui seraient fondées sur le genre, l’orientation sexuelle, le handicap, l’âge, l’origine ethnique ou tout autre préjugé dévalorisant.
Je m’engage à refuser le mensonge, les fausses informations (fake news) destinées à nuire ou à salir la réputation d’autres personnes, et à ne pas les répandre.
Je m’engage à me battre pour que dans le cadre où je vis, familial, sociétal, les droits des plus faibles soient respectés et que la sensibilisation au respect, à la responsabilité, à l’entraide et à la solidarité, soient au cœur de l’éducation.
Je m’engage à ce que dans mes choix de vie et de consommation, il y ait le moins possible de conséquences négatives en termes de justice sociale et économique, en termes de respect de l’environnement et de la biosphère ; je m’engage à être attentif aux conditions de vie des habitants des pays qui font l’objet d’une exploitation au bénéfice direct ou indirect des collectivités dans lesquelles j’évolue.
Je m’engage enfin à promouvoir et défendre en les faisant miennes, les valeurs sur lesquelles s’est construite et continue à se construire l’Europe, en particulier l’élimination de la pauvreté et le respect des Droits de l’Homme, dans un espace de liberté et de démocratie qui unit les peuples et les nations.
Je m’oppose à tout extrémisme démagogique, et je milite pour que ces Droits et ces Valeurs puissent être appliqués dans le monde entier, y compris vis-à-vis des personnes de toute origine qui fuient leur pays à cause des menaces sur leur vie résultant des guerres, des dictatures, des catastrophes climatiques ou de la misère.
Fait à…, le …
NOM, PRÉNOM et SIGNATURE :

« Des décennies durant, le monde a semblé avoir tiré leçon de tant de guerres et d’échecs et s’orienter lentement vers de nouvelles formes d’intégration. […] Mais l’histoire est en train de donner des signes de recul. Des conflits anachroniques considérés comme dépassés s’enflamment, des nationalismes étriqués, exacerbés, pleins de ressentiments et agressifs réapparaissent. Dans plus d’un pays, une idée d’unité du peuple et de la nation, imprégnée de diverses idéologies, crée de nouvelles formes d’égoïsme et de perte du sens social sous le prétexte d’une prétendue défense des intérêts nationaux. Ceci nous rappelle que chaque génération doit faire siens les luttes et les acquis des générations passées et les conduire à des sommets plus hauts encore. C’est là le chemin. Le bien, comme l’amour également, la justice et la solidarité ne s’obtiennent pas une fois pour toutes ; il faut les conquérir chaque jour. Il n’est pas possible de se contenter de ce qui a été réalisé dans le passé et de s’installer pour en jouir comme si cette condition nous conduisait à ignorer que beaucoup de nos frères subissent des situations d’injustice qui nous interpellent tous ».
Pape François, Fratelli tutti, n°10-11 *
« Le monde n’a pas besoin de paroles creuses, mais de témoins convaincus, d’artisans de paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations. En effet, on ne peut parvenir vraiment à la paix que lorsqu’il y a un dialogue convaincu d’hommes et de femmes qui cherchent la vérité au-delà des idéologies et des opinions diverses. La paix est un édifice « sans cesse à construire » *, un chemin que nous faisons ensemble, en cherchant toujours le bien commun et en nous engageant à maintenir la parole donnée et à respecter le droit. Dans l’écoute réciproque, la connaissance et l’estime de l’autre peuvent se développer jusqu’à reconnaître, dans l’ennemi, le visage d’un frère. Le processus de paix est donc un engagement qui dure dans le temps. C’est un travail patient de recherche de la vérité et de la justice qui honore la mémoire des victimes et qui ouvre, pas à pas, à une espérance commune plus forte que la vengeance. »
(*) (Lumen Gentium, concile Vatican II)
Pape François, Message pour la journée mondiale de la paix, 1er janvier 2020.

Merci Bernard pour la transmission de ce superbe message, tellement actuel et très touchant.
Belle journée à toi ?
Corine
Merci Corine. J’essaye à ma mesure via le site de l’U.P. de susciter des prises de conscience vitales à mon sens dans le contexte de notre monde, où nous n’avons plus le temps – le luxe d’être spectateurs passifs. Heureux que tu apprécies ma prose, je vais bien et te souhaite de même. Amitiés, Bernard