« Lorsque la vie semble s’être éteinte, bloquée, voici que le Seigneur Ressuscité passe encore, jusqu’à la fin des temps, et marche avec nous et pour nous. Il est notre espérance. » (Pape Léon XIV, audience générale 26/10/2025)
EDITO : Quelqu’un m’attend à Bethléem !
« Aujourd’hui, maintenant… » Encore un mois jusqu’à Noël… Vaut-il vraiment la peine de se mettre en route ?
Et pourtant le Père Noël ne nous a pas attendus ! Les magasins sont déjà illuminés, les cadeaux arrivent, le réveillon se prépare… Notre bonne conscience chrétienne trouve que c’est parfois un peu trop ! Mais cette joie apparemment bien païenne ne révèle-t-elle pas une attente cachée, n’est-elle pas un cri vers le ciel ? Y a-t-il pire tristesse qu’un Noël sans Jésus ?
Quelqu’un m’attend à Bethléem. Petits ou grands, riches ou pauvres, où que nous en soyons de notre vie chrétienne, un attrait mystérieux nous porte à Bethléem ; quelqu’un nous y attend au plus profond de notre coeur : « Bethléem, me dit-il, c’est toi. Tu me prépareras ce lieu pauvre et humble que je bénirai et où je naîtrai. Tu es un Bethléem vivant qui doit aspirer à me recevoir, m’attirer par ses désirs, m’appeler, m’aimer ; tu es le gîte où je veux être posé. » (Jésus à Thérèse-Emmanuel de la Mère de Dieu, vers 1850)
Quatre semaines, et puis deux encore auprès de la crèche… Pour vivre pleinement, intensément ce temps béni d’espérance et déjà de joie, profitons des textes que nous donne la liturgie, les textes de la Parole qui s’est faite chair. Par la lectio divina, la prière personnelle et communautaire, la méditation, faisons de ce temps d’Avent et de Noël un pèlerinage intérieur, une marche d’espérance où nous rencontrerons forcément des frères, les bergers de Bethléem en route comme nous. Avec eux, nous partagerons le contenu de notre besace : c’est la campagne d’Avent de Vivre Ensemble.
Chut ! Ecoute Celui qui parle dans le silence de Bethléem ! Il dit ce mot que chaque génération va transmettre à la suivante : « Dieu est Amour ». Il t’a aimé le premier, tu n’y est pour rien. Il est trop tard ; désormais tu ne peux plus te passer de lui. Marche à sa rencontre !
Bon Avent, et que la Paix de Dieu soit avec toi !
Le Ploumtion
Avent=solidarité
Un Dieu qui se fait tout proche…
Un Dieu qui s’incarne dans l’Humain…
Il nous apprend à nous faire proches des plus petits, des pauvres.
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le bulletin paroissial nov.-déc. avec déjà les horaires de messe de Noël ! (page 9)
Vous pouvez le consulter ou le télécharger en cliquant ICI (ou sur l’image)
« Dire qu’il n’y a rien à espérer serait un acte suicidaire qui conduirait à exposer toute l’humanité, en particulier les plus pauvres, aux pires impacts du changement climatique» (Laudate Deum 53).
Invitations
PROCHAINE RENCONTRE DE « LECTIO DIVINA » (partage biblique): Jeudi 11 décembre 2025 à 14h, chez André Legrand, rue A. Counson 75/A à Francorchamps. POUR TOUS ! (rens: 0493/50.53.18)
Une réponse de Raphaël Pitti, médecin humanitaire chrétien interrogé sur Radio Notre-Dame : Cliquez ICI.
« La France doit accepter de perdre ses enfants. » Vous avez bien entendu, oui, nous ne sommes pas en 1914, ni en 1940, mais en 2025, et la personne qui s’exprime n’est pas un agitateur de plateaux télévisés, c’est le chef d’état-major des armées français, dont le discours rejoint ceux d’un nombre grandissant de ses homologues européens et de l’OTAN…
Un jour, il y a quelques temps d’ici, alors que je m’étais mis devant mon ordinateur pour écrire un article, je me suis servi de mon moteur de recherche (Google pour ne pas le citer) afin de trouver des correspondances par rapport au thème que je développais et de pouvoir les comparer. À ma grande surprise, j’obtins une page complète avec une réponse détaillée qui faisait la synthèse de la question traitée – comme si j’avais ouvert une encyclopédie – avec ce commentaire : « Cette réponse est fournie par l’IA ; si vous souhaitez continuer avec l’IA, cliquez ici… »
Je venais de faire connaissance en direct avec l’intelligence artificielle (IA). Bien sûr, j’avais déjà rencontré sur le site de ma mutuelle ou ceux d’autres administrations ces gentils robots aux prénoms charmants appelés « Chatbots » qui vous proposent de dialoguer avec eux plutôt qu’avec un employé en chair et en os. À l’essai, ces derniers le plus souvent ne comprenaient même pas la question posée, et donc je m’en étais vite désintéressé. Leur seul avantage était qu’on ne devait pas attendre des plombes au téléphone avant de pouvoir parler à un être humain dans ces services dit publics… Apparemment, les choses avaient évolué très vite !
Aujourd’hui, l’IA semble incontournable dans presque tous les domaines, et d’aucuns parlent d’une véritable révolution, après celle de l’écriture (3 à 4000 ans av. J-C), celle de l’imprimerie (Gütenberg + 1450) puis de l’informatique (XXè siècle) et enfin avec l’internet, l’avènement des réseaux sociaux puis de l’intelligence artificielle qui sont en train de bouleverser complètement notre quotidien. Car les applications de l’IA ne concernent pas seulement, loin de là, le rapport que peut entretenir le particulier avec ChatGPT, Gemini, Microsoft Copilot ou d’autres plus spécifiques comme Character.ai, Perplexity, Claude, ou encore JanitorAI ; elles touchent désormais le monde de l’économie et de l’entreprenariat, du commerce (p.ex. le commerce en ligne : Amazon, Temu, Walmart…), des finances (la bourse, les banques), le secteur de la santé et de la médecine, la création de biens culturels et les loisirs (cinéma, livres…), la recherche et l’enseignement (les étudiants savent pourquoi !), et bien d’autres encore : plus rien n’échappe au déferlement et à l’emprise de l’IA ! Certains se demandent même s’il ne faudrait pas l’utiliser en pastorale, pour l’évangélisation par exemple…
L’IA, qu’on le veuille ou non, est en train de changer le monde. Rien ne semble pouvoir l’arrêter, des serveurs gigantesques traitant des milliards de milliards de données en même temps tournent en continu partout dans le monde, et n’arrêtent pas de la nourrir de nos pensées et savoirs, avec cette capacité qu’ont plusieurs de ces IAs déjà de s’auto-perfectionner et de prendre d’elles-mêmes et avec une rapidité extrême des décisions s’appliquant sans intervention humaine…
Aux gens de ma génération, tout cela apparaît quelque peu effrayant. Aurions-nous avec l’IA fait un pacte faustien ? Allons-nous renoncer à notre intelligence humaine et à notre autodétermination, notre liberté, pour mettre notre destin entre les mains de machines ?
L’IA ne cesse de faire débat. De nombreuses émissions et articles lui sont consacrés, traitant le sujet du point de vue sociétal, philosophique, anthropologique. C’est l’homme, l’humain lui-même qui à terme sera changé, selon certains observateurs ou philosophes (cf. « Homo deus » de Yuval Noah Harari) (1). Bien sûr, on l’avait déjà dit dans le passé de plusieurs autres inventions capitales, mais les questions que pose l’intelligence artificielle à l’humanité sont à la mesure des énormes bouleversements que nos sociétés risquent de connaître et connaissent déjà :
–Conséquences sur le marché du travail : « L’intelligence artificielle (IA) pourrait remplacer 80 % des métiers humains » a déclaré début mai le CEO de l’entreprise SingularitytNET Ben Goertzel. Un emploi sur quatre sera touché par l’IA, selon une étude légèrement moins alarmiste de l’OCDE, dont 9 % pourraient être purement remplacés. En volume, Goldman Sachs estime de son côté que 300 millions d’emplois pourraient être remplacés dans le monde. Au-delà de ces chiffres, c’est la structure même du travail et de la formation qui va être transformée…
–L’IA va-t-elle dépasser l’humain ?Allons-nous perdre la maîtrise de notre destin ? Allons-nous être dirigés, contrôlés par des machines ? Ce n’est plus tout-à-fait de la science-fiction. Au-delà de certains fantasmes, la confiance aveugle dans les algorithmes qui génèrent les décisions des intelligences artificielles peut mener à des dérapages dommageables pour certaines catégories de personnes qui se verraient par exemple discriminées dans la recherche de l’emploi ou de logement, les prêts bancaires… D’autres débats portent sur la protection de la vie privée et sur la prise de décision algorithmique en matière de justice, par exemple (condamnation, libération conditionnelle…). Selon le philosophe politique Michael Sandel , professeur de sciences politiques à Harvard, « L’IA ne se contente pas de reproduire les biais humains, elle leur confère une sorte de crédibilité scientifique. Elle donne l’impression que ces prédictions et ces jugements ont un statut objectif ». (2) D’autres questions éthiques se posent par exemple lorsque les gens ne peuvent pas facilement faire la distinction entre les robots et les humains. Remettre aux IAs le contrôle et le pouvoir de décision dans les grandes entreprises (voire aux institutions politiques) n’est peut-être pas à l’ordre du jour, mais elles peuvent certainement déjà influencer des tendances et des décisions, comme jadis le faisaient à une moindre échelle les sondages.
-Autre danger évoqué cette semaine dans les pages du Journal Dimanche (Cathobel) : le risque chez les adolescents d’une substitution affective qui transfère sur l’IA prise comme « confidente » les besoins et les questionnements qui habitent ces jeunes dans leur étape de développement. L’IA étant programmée pour chercher à satisfaire en tout son utilisateur, lorsqu’une personne émotionnellement fragile comme le sont les ados lui dit par exemple sa solitude, le robot (en l’occurrence ChatGPT) lui répond : « Tu peux tout me confier, je suis ton ami ; tu peux me joindre jour et nuit » et va lui servir sans nuances des « réponses » toutes faites (algorithmiquement) à des besoins réels, avec une illusion de proximité affective (3). La Mutualité Chrétienne a publié récemment un article interpellant sur ce sujet : https://www.mc.be/en-marche/sante/sante-mentale/quand-lia-devient-confident-une-amitie-sans-faille
–Enfin, une question (il y en a une infinité d’autres) qui revient très souvent, surtout dans le monde de l’enseignement : Allons-nous devenir bêtes ? L’intelligence artificielle va-t-elle nous faire perdre l’habitude de travailler et de réfléchir par nous-mêmes ? Déjà l’internet pouvait dispenser d’avoir une certaine culture générale personnelle, puisqu’on pouvait tout trouver sur la toile… Les étudiants ont vite compris le parti qu’ils pouvaient tirer de l’IA : Selon des études, 80% d’entre eux s’en servent régulièrement, même pendant les examens – contre 20% des profs seulement. L’IA peut rédiger en un temps record une thèse de doctorat tout-à-fait potable, et les correcteurs, même aidés par des logiciels anti-fraude, peinent à déceler les contrefaçons. Les enseignants ne peuvent plus non plus ignorer l’intelligence artificiel et son potentiel. C’est comme si chaque étudiant avait accès en temps réel à tout le savoir du monde, avec un outil qui va le lui mettre en forme selon ses besoins. Il y a évidemment un risque quant à l’acquisition personnelle de compétences par les futurs diplômés et la culture de l’effort intellectuel et de la créativité qui entourent et soutiennent la recherche. C’est un danger réel, qui fait dire à Laurent Alexandre, chirurgien urologue et diplômé SciencePo qui vient de sortir un livre au titre provocateur « Ne faites plus d’études – Apprendre autrement à l’ère de l’IA » (ed. Buchet-chastel), que « l’université est complètement à la ramasse par rapport à l’évolution technologique » (4). Pour lui, la formation (dans les écoles, les univs…) est à revoir entièrement : il faut stimuler les élèves à développer leur raisonnement pour poser les bonnes questions à l’intelligence artificielle, leur apprendre à orchestrer l’IA pour grandir, et non pas pour glander. Il n’est pas question d’interdire l’IA (le pourrait-on), mais d’en faire un outil cognitif pour faire mieux avec que sans. Cependant, l’IA en ce domaine risque aussi de renforcer ou de créer des inégalités sociales… [Cf. débat sur LCI avec l’auteur, à lire sur ce lien : NeFaitesPlusDEtudes (transcrit par IA) : je vous recommande fortement d’aller voir, c’est décapant !].
Un certain nombre d’enseignants, de leur côté, avouent leur impuissance face au phénomène de l’utilisation-consommation par les jeunes de l’IA ainsi que des réseaux sociaux qui fonctionnent eux aussi de façon algorithmique. « Comment voulez-vous que je forme les élèves à utiliser les outils technologiques avec du recul et un esprit critique, disait un professeur de morale, alors que je n’ai que deux heures par semaine avec eux et qu’eux, ils passent plus de quatre ou cinq heures par jour sur les écrans ? » Par ailleurs, on constate de plus en plus que c’est extrêmement difficile de leur faire comprendre l’intérêt d’un texte, l’intérêt d’une discipline. Comment on en arrive là ? « Eh bien, quand vous avez l’habitude à longueur de temps de passer 6 heures de votre journée à scroller et à pouvoir choisir ce que vous voulez, et là vous avez en face de vous quelqu’un qui fait un cours pendant une à deux heures et vous ne pouvez pas le scroller : Le cerveau ne comprend pas, il se met en mode pause. » – Illustration de plus s’il en fallait que c’est toute la façon d’enseigner qui est à revoir… (5)
Bref, pour terminer ma petite réflexion personnelle, la question centrale est donc me semble-t-il : L’intelligence artificielle est-elle au service de l’homme ? Ou bien l’homme pourrait-il devenir son esclave, être manipulé par elle ? Il y a là un enjeu éthique très important. Comme toute création humaine, tout dépend de la façon dont on va s’en servir. L’IA peut être sollicitée pour nous aider dans des enjeux de solidarité, de protection de la nature et du climat, etc. Tout en étant vigilants face à ses dérives possibles, il nous faut sans doute avec des critères de discernement bien établis, nous adapter avec notre intelligence, nos capacités, notre possibilité d’aimer les autres et d’entrer en relation. Je pense que c’est cela un des enjeux : l’homme, l’humain est fait de relations, et c’est notre bien le plus précieux à préserver. Sans elles, nous ne pourrions pas vivre, exister, et aucune machine ne peut les remplacer.
Le pape François dans son message pour la paix en 2024 insistait lui aussi sur le fait que l’information ne doit pas être coupée de sa dimension relationnelle qui implique le corps, l’être dans la réalité, et doit permettre de relayer non seulement des données, mais aussi des expériences et d’appeler à la responsabilité. (6)
C’est à l’homme de décider s’il veut devenir la nourriture des algorithmes ou nourrir son cœur de liberté sans laquelle on ne grandit pas en sagesse. L’intelligence artificielle n’a aucune idée de ce qui est bien ou mal, elle ne s’occupe pas de ce qui est moral ou pas, elle donnera sans état d’âme à celui qui les lui demandera tous les renseignements dont il a besoin pour se suicider ou pour faire un attentat. C’est donc à l’humain et rien qu’à lui qu’il appartient de développer et d’exercer son discernement – afin aussi que l’intelligence artificielle reste un outil au service du bien commun, ç-à-d du bien de tous, de tous les hommes et de leur dignité.
C’est une tâche fondamentale que nous ne pourrons pas éluder.
Le Ploumtion
Rien ne remplace la relation humaine… (Pape françois)
(1) Yuval Noah Harari, « Homo Deus : Une brève histoire de l’avenir » – éd Albin Michel 2017.
(2) Michael Sandel, « Les machines intelligentes peuvent-elles nous surpasser en intelligence, ou certains éléments du jugement humain sont-ils indispensables pour décider de certaines des choses les plus importantes de la vie ? » – The Harvard Gazet (web), 26/10/2020.
(3) Manu Van Lier et angélique Tasiaux, « ‘Ma puce’: quand ChatGPT devient confident des ados – les dangers de l’intelligence artificielle » – Dimanche-Cathobel, 09/11/2025.
(4) Laurent Alexandre et Olivier Babeau, « Ne faites plus d’études – Apprendre autrement à l’ère de l’IA » , éd. Buchet-Chastel 2025. Voir à ce sujet : NeFaitesPlusDEtudes
(5) RCF Radio, débat présenté par Marie-Ange de Montesquieu et Julien Duquennoy in: En quête de sens, « Les enseignants ont-ils raison de craindre l’IA ? » (12/11/2025)
À Malmedy, il y aura 24 h d’adoration du 8 au 9 novembre (voir le site https://upmalmedy.com/ . Le Pays de saint Remacle participe à ce festival par les adorations qui y sont programmées régulièrement avec la messe de semaine : les mardis à 18h à Stavelot et les jeudis à 8h30 à Francorchamps (oratoires chauffés des églises ).
PROCHAINE RENCONTRE DE « LECTIO DIVINA » (partage biblique): Jeudi 13 novembre 2025 à 14h, chez Françoise Bonnetin, rue du Centre 63 à Francorchamps. POUR TOUS ! (rens: 0493/50.53.18)
C’EST QUOI, FINALEMENT, ÊTRE SAINT ? Méditation pour la fête de Tous les Saints : Cliquez ICI.
(extrait)…Notre époque n’accorde pas un grand crédit à ces personnages dit « Saints », alors que jadis ils étaient très populaires, invoqués autant sinon plus que Dieu lui-même. Et on leur trouvait plein d’utilités : l’un retrouvait les objets perdus, l’autre calmait les rages de dents, un autre encore veillait sur les moissons, faisait la pluie et le beau temps, d’autres patronnaient les jeunes accouchées ou empêchaient les convulsions du nourrisson… Bref, toute une panoplie !
À l’époque où la médecine était balbutiante ou trop chère pour les gueux, le recours aux prières des Saints était assurément un must. Aujourd’hui, on fait davantage confiance à la science des docteurs et des pharmaciens qu’aux vertus thaumaturgiques des canonisés. (Quoique : les très populaires Antoine et Rita ont encore leurs fans ! Il suffit d’aller voir à Harre leur sanctuaire rempli de bougies et d’ex-votos.)
Alors, la Toussaint en perte de vitesse ? Au lieu de revêtir l’aube blanche des sauvés (cf Apoc 7,9.13), faudra-t-il bientôt s’habiller de noir avec un masque grimaçant ? N’allons pas trop vite en besogne… [pour lire le texte entier, cliquez ICI]
MESSES DE TOUSSAINT ET DES DEFUNTS DANS NOTRE UNITE :
Vendredi 31 octobre,
11h15 messe à la mémoire des défunts à la maison de repos
Il est arrivé : le bulletin paroissial nov.-déc. !
Vous pouvez le consulter ou le télécharger en cliquant ICI (ou sur l’image)
Premier texte officiel (et orientation pastorale pour l’Eglise) de Léon XIV
Dilexi te » – « Je t’ai aimé ». Tel est le titre de la première exhortation apostolique du pape Léon XIV, publiée ce 9 octobre 2025. Élu le 8 mai dernier, le pontife américano-péruvien assume pleinement l’« héritage » du pape François en signant un texte de 121 paragraphes sur « l’amour envers les pauvres ». Faisant de l’attention aux pauvres la boussole de l’Église catholique, le pape appelle les chrétiens à vivre la charité au quotidien, à refuser les idéologies qui conduisent à l’immobilisme ou font perdurer une « économie qui tue », et à dénoncer les « structures d’injustice ». Dans le sillage de son prédécesseur qui avait lancé la rédaction de cette exhortation, Léon XIV réitère son message en faveur des migrants, des femmes maltraitées, des prisonniers ou bien de l’éducation des pauvres.
Voici les quatre appels lancés par Léon XIV dans le premier grand texte de son pontificat :
Un message fort pour réveiller les consciences, décrypté en 4 points sur Aleteïa.org
Invité d’honneur à la tribune de la FAO (Food and Agriculture Organisation), le Pape Léon XIV décrit la persistance de la faim dans le monde comme un échec collectif.
Le pape Léon XIV a nommé ce 6 octobre le père Fabien Lejeusne à Namur-Luxembourg et le père Frédéric Rossignol à Tournai. Une double nomination qui ouvre une nouvelle étape pour l’Église en Belgique. Qui sont-ils ? Suivez le lien : FABIEN-FREDERIC
L’horaire des messes pour les mois de NOVEMBRE-DECEMBRE est disponible !
Gaza, la fin d’un cauchemar ? On peut en douter, même si pour les otages israéliens enfin libérés et leurs familles, c’est évidemment un grand soulagement. Mais l’accord de paix arraché de force par Trump est en réalité si fragile qu’il peut voler en éclat à tout moment. Sur les vingt points de cet accord, seuls quelques-uns sont appliqués pour l’instant ; les autres comme le désarmement du Hamas et son retrait de la direction politique de l’enclave palestinienne paraissent bien illusoires. Quand à Netanyahou dont le bras avait été tordu par son ami Trump qui rêvait toujours d’obtenir son hochet du prix Nobel de la paix, il n’attend sans doute qu’un dérapage du côté du Hamas pour relancer son offensive et « terminer le travail » – avec les mains libres cette fois puisqu’il n’a plus à craindre les manifestations en faveur des otages, au contraire il est crédité d’un regain de popularité grâce à cette libération, malgré les casseroles qu’il traîne derrière lui. Casseroles judiciaires (il est accusé de corruption, fraude et abus de confiance) que l’ami Trump, gentiment, a proposé de gracier, lors de sa visite en Israël devant l’assemblée de la Knesset ! Quelle bonne idée… Au fond, pourquoi pas : c’est méchant, n’est-ce pas, de poursuivre en justice un si bon copain – et puis, les juges, on le sait, ce sont tous des corrompus, il faut les mettre au pas ou les éliminer…
Donc la paix, la vraie paix, est encore très loin. D’un côté comme de l’autre, les extrémistes n’ont pas renoncé à leurs objectifs funestes. Juste un sursis pour cette population de Gaza affamée et décimée qui, elle, est réellement prise en otage avec impossibilité de quitter ce territoire maudit. Il n’y aura point de paix tant que les doctrines, sioniste d’une part, anti-israël d’autre part, seront inculquées aux enfants qui reproduiront les méfaits de leurs parents. Un pays à deux Etats est une illusion quand chacun des deux camps a dans son disque dur mental la destruction ou au moins l’éviction de l’autre. Déconstruire ce logiciel sera extrêmement difficile, tant la haine a progressé du fait des blessures encourues depuis le 7 octobre 2023. Il reste bien entendu des colombes, des artisans de paix, mais ils sont peu nombreux. Je suis frappé par l’indifférence avec laquelle la majorité des israéliens même éduqués considèrent les souffrances de la population palestinienne. La colonisation de la Cisjordanie a repris avec encore plus d’ampleur et de brutalité ; les palestiniens sont littéralement chassés de leurs terres et de leurs maisons, à l’encontre de tout le droit international et des résolutions des Nations-Unies dont Israël n’a que faire (1).
Je reconnais que ce que je dis là n’a rien d’optimiste ; les erreurs du passé se paient toujours très cher, et l’histoire de ce bout de terre à deux peuples en est pleine, hélas, engendrant drame sur drame. À ce pays si complexe, il ne peut pas y avoir de solution simple. Apprendre à cohabiter pacifiquement et dans le respect de l’autre et de ses droits prendra beaucoup de temps, plusieurs générations sans doute – à condition que des fanatiques (palestiniens ou israéliens) ne viennent pas à nouveau jeter de l’huile sur le feu, et aussi que la communauté internationale cesse d’être paralysée par le fameux droit de veto ou des calculs bassement financiers.
En attendant, les communautés chrétiennes qui subsistent à Gaza, en Cisjordanie occupée ainsi qu’à Jérusalem partagent entièrement le sort de leurs compatriotes musulmans. Les exactions violentes des colons juifs s’adressent autant à eux qu’à leurs frères de l’autre confession. Les évêques locaux et les responsables des Œuvres pour les Eglises d’Orient dénoncent l’impact désastreux de ces incessantes brutalités sur les non-juifs et la catastrophe humanitaire qui a lieu à Gaza. Les actes ouvertement haineux de certains juifs israéliens envers le christianisme vont se multipliant, relèvent-ils. Les dialogue interreligieux est aujourd’hui pratiquement impossible, tant le sentiment de méfiance est devenu délétère suite aux événements du 7 octobre 2023 et à la barbarie guerrière tout à fait disproportionnée qui a suivi. Les pèlerinages en Terre Sainte, qui étaient une des principale ressource économique de la population chrétienne, ont totalement disparus, ce qui a un effet désastreux sur le commerce et la santé économique de la population chrétienne, dont une part toujours plus importante se voit poussée à s’exiler. Ces communautés parmi les plus anciennes du monde sont donc en danger de disparaître, les écoles connaissent aussi des difficultés abyssales.
Pourtant, que ce soit à Damas, à Gaza, à Jérusalem ou en Cisjordanie, ces chrétiens souffrent sans pour autant cesser de croire ni de prier. Ils comptent aussi sur la solidarité de leurs frères et sœurs chrétiens d’occident. NOUS POUVONS LES AIDER EN VERSANT UN DON (REGULIER) à SOLIDARITE-ORIENT ASBL rue Marie de Bourgogne 8 – 1050 Bruxelles via le compte BE51 5230 8142 0562. (2)
Par le message évangélique qu’ils incarnent, les chrétiens d’orient, même devenus moins nombreux, demeurent une force morale qui invite à l’écoute et à la réconciliation dans une terre tant labourée par la haine. La paix ne s’obtient pas par les armes, mais par l’exemple de la fraternité et de la solidarité. Ne cessons pas de prier pour les peuples palestiniens et israéliens, ukrainiens et russes, congolais et rwandais…, souvent victimes de la soif de pouvoir de leurs dirigeants, mais témoignons-leur aussi de notre fraternité par des gestes concrets si nous le pouvons.
Le Ploumtion
Notes :
(1) La colonisation de la Cisjordanie par Israël est considérée comme illégale par l’ONU et est en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2334 de 2016 qui exige l’arrêt immédiat de toute activité de colonisation. Les Nations Unies et la Cour internationale de Justice estiment que les colonies israéliennes constituent une violation du droit international, une menace existentielle pour la solution à deux États et qu’elles entravent la contiguïté territoriale de la Palestine.
(2) Solidarité-Orient asbl est un organisme catholique reconnu par la Conférence des évêques de Belgique et placé sous le haut patronage de Sa Majesté la Reine, qui a pour but l’aide sous toutes ses formes aux communautés chrétiennes du Proche et Moyen-Orient qui, depuis plusieurs siècles, vivent au cœur de l’Islam et contribuent à l’épanouissement social, culturel et religieux des civilisations arabes et orientales. Solidarité-Orient asbl édite aussi un bulletin d’information extrêmement bien renseigné sur la vie et les défis actuels de ces communautés qui partagent la même foi que nous. Site à consulter (et si vous désirez vous abonner) : orient-oosten.org ou écrire par e-mail à orient.oosten@skynet.be