Pas beaucoup de bonnes nouvelles ces temps-ci hélas… Mais le propre du chrétien n’est-il pas de cultiver l’espérance ? Et de s’engager. « C’est avant l’aube que l’obscurité est la plus épaisse », disait un habitant de Gaza. Il faut croire en la lumière !
Le Ploumtion
Les « émissions concédées » (religieuses et philosophiques) à la RTBF : chronique d’une mort annoncée ! Le public va-t-il réagir ?
À partir du 1er janvier 2026, la RTBF cessera de financer les émissions religieuses qui seraient remplacées aux meilleures heures du dimanche matin par du sport (exceptée la messe qui ne fait pas partie de ces « émissions concédées » mais est reconnue comme culte. Officiellement, la chaîne invoque des économies budgétaires imposées par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais derrière cette justification comptable, beaucoup y voient une étape supplémentaire d’une évolution radicale qui vise à lisser-gommer progressivement les spécificités convictionnelles et les courants d’opinion dans l’espace public. Au bout du processus, une société aseptisée, sans repères et sans dialogue. « Les menaces que la RTBF fait peser sur lesémissions concédées ne sont pas anodines », ajoute Vincent Deleclos. « Elles risque d’accroître le poids des extrêmes. »
Depuis des décennies, la RTBF réservait un espace d’expression aux cultes reconnus, permettant aux communautés catholique, protestante, orthodoxe ou juive de concevoir des émissions diffusées chaque semaine. Ces programmes, appelés “émissions concédées”, sont portés par une quinzaine d’associations représentatives, avec le soutien financier et technique du service public. Ce modèle, garant du pluralisme et de la visibilité des traditions spirituelles, appartient désormais au passé.
Parmi les rendez-vous emblématiques menacés figurent Il était une foi, Présence protestante, Orthodoxie ou encore Shema Israël. À l’avenir, les associations devront financer elles-mêmes leur production, une charge que beaucoup jugent insurmontable. La RTBF estime pour sa part qu’il est « impossible de maintenir la mise à disposition gratuite de ses moyens de production », compte tenu des restrictions budgétaires imposées par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le public de ces émissions réagira-t-il ? …Il y a quelques années d’ici, une très large pétition avait réussi à contraindre l’opérateur télécom Voo à conserver parmi ses chaînes gratuites la chaîne KTO…
4 octobre : saint François d’Assise, le « frère universel non-violent »
Voir l’article de Cathobel et la vidéo incluse : « Dieu n’est pas celui qui écrase… » : CLIQUEZ ICI.
La « Flotille pour Gaza » arraisonnée par Israël: l’espoir s’éloigne
Ce vendredi, des dizaines de milliers de manifestants dans le monde se rassemblent devant les ambassades pour dénoncer l’arraisonnement de la Flotille pour Gaza et la mise en détention de 400 activistes dont plusieurs belges. Des ONG humanitaires comme la Croix-Rouge ont déclaré qu’elles ne pouvaient plus maintenir leur travail sur le terrain vu l’offensive en cours. Désormais, le silence (pas celui des armes mais celui des consciences) s’abat sur ce qui est décrit comme un nettoyage ethnique par les derniers observateurs. Après, ce sera le silence des cimetières…
« Nous avons l’obligation de conscience de ne jamais trahir notre humanité » (Card. Pizzaballa, Veillée pour la paix à San Egidio, Rome)
PROCHAINE RENCONTRE DE « LECTIO DIVINA » (partage biblique): Jeudi 9 octobre 2025 à 14h, chez Jeannine Gerkens, av. F. Nicolay 10 à Stavelot. POUR TOUS ! (rens: 0493/50.53.18)
C’eût été risible… si ce n’avait été si affligeant et consternant. Hier soir au siège des Nations Unies, le président de la nation la plus puissante du monde a fait un discours à son image, décousu et à l’emporte-pièce, univoque, agressif, ne cherchant en aucun cas à construire un consensus, vantard et menaçant.
Le nombre de contre-vérités et d’approximations contenues dans ce chef-d’œuvre de loufoquerie est ahurissant. Depuis ses attaques contre l’immigration et les énergies renouvelables, accusées par lui de « détruire une grande partie du monde libre », jusqu’à ses accusations contre le Brésil de Lula qui « persécute son ami Jair Bolsonaro », en passant par les reproches acerbes à l’OTAN, à l’Union européenne, et les piques contre ses prédécesseurs Biden et Obama, tout le monde en a pris pour son grade. Trump érige les Etats-Unis et s’érige lui-même en donneur de leçons.
Son réquisitoire n’a cependant étonné personne : quelque part, le monde occidental a déjà sans doute fait son deuil des Etats-Unis comme partenaire et allié ; ceux qui l’écoutent et le suivent ne sont souvent que des affidés, vassaux économiques ou pique-bœufs de la bête politique.
Le résumé de son discours-fleuve est : Nous (je) sommes les meilleurs ; nous (je) sommes les plus forts ; nous (je) sommes les plus admirables. « Aucun pays ne nous arrive à la cheville » (cit). Allez vous rhabiller et inclinez-vous devant nous (moi) !
Parfois quand même un fond de vérité : « Quel est le rôle des Nations unies ? L’ONU se contente principalement d’écrire des lettres très fermes, sans jamais y donner suite. Ce ne sont que des paroles en l’air, et les paroles en l’air ne résolvent pas les guerres. »
Mais quand Donald Trump profère que « l’ONU soutient les personnes qui entrent illégalement aux États-Unis » et que « les Nations Unies financent une offensive contre les pays occidentaux et leurs frontières » (par les immigrés), ces attaques absurdes et sans fondement envers l’institution internationale ne sont-elles pas un exemple de plus de sa haine du multilatéralisme ?
Trump étale également sans hésitation son climatoscepticisme bien établi : pour lui, le changement climatique est « la plus grande escroquerie jamais perpétrée dans le monde ». – (La tête des représentants des pays qui commencent déjà à souffrir considérablement de ce changement !) Le président américain se fait même poète quand il dit : « N’utilisez jamais le mot “charbon” — utilisez uniquement les mots “charbon propre et beau”. » À pleurer !
Notre héros se pose aussi en faiseur de paix – et candidat tout à fait recommandable pour le Prix Nobel du même nom. Selon lui, il a « arrêté sept guerres » (en achetant bien sûr le silence des armes par des contrats juteux ou des menaces, mais jamais en traitant les problèmes de fond). Concernant l’Ukraine, s’il admet son échec, il en reporte évidemment la responsabilité aux autres, en particulier les pays de l’OTAN qui achètent encore les produits énergétiques russes – en fait, il n’y a plus que la Slovénie et la Hongrie qui sont dans ce cas. Mais il continue de ménager son ami Poutine avec lequel, dit-il : « mes relations ont toujours été bonnes ». Concernant Gaza, il continue de suivre indéfectiblement la ligne de son allié israélien Netanyahou – peut-être le dernier allié – tout en appelant vaguement à un cessez-le-feu (auquel pourtant les Etats-Unis ont à nouveau opposé leur véto lors d’une dernière résolution du Conseil de sécurité le 18 septembre dernier). On n’est pas à une contradiction près.
Apparemment, seul le critère économique (à court terme) semble motiver toutes ces leçons présidentielles de l’homme le plus fort et le plus doué du monde : jamais le facteur humain n’est pris en compte. Instrumentalisant la religion chrétienne (et peut-être J-D Vance est-il derrière lui dans cette manipulation) qu’il affirme être « la plus persécutée au monde » et menacée par l’immigration, Trump se pose en défenseur des valeurs traditionnelles et ultra-conservatrices : « les nations fières devraient être autorisées à protéger leurs communautés et à empêcher que leurs sociétés ne soient submergées par des gens qu’elles n’ont jamais vus auparavant, avec des coutumes différentes, des religions différentes, tout est différent. »
Dans ce discours de près d’une heure, Donald Trump a livré sa vision du monde dans sa forme la plus brute. Force est de reconnaître qu’il a été écouté, dans un silence pesant et consterné. Le show auquel il s’est livré montre une fois de plus que le bateau Etats-Unis avec leur président à sa tête s’éloigne de plus en plus de la flotille des nations du monde. Un isolationnisme et une politique extérieure en seul rapport de force et de domination qui va laisser des marques durant des décennies… La fin d’un monde ? Et celle d’un rêve en tout cas…
Le Ploumtion
« Toute société réfère ses jugements et sa conduite à une vision de l’homme et de sa destinée. Hors des lumières de l’Evangile sur Dieu et sur l’homme, les sociétés deviennent aisément totalitaires » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.257)
Au moment où je publiais ces lignes, un pilonnage tel qu’il n’y en avait pas encore eu de cette violence venait d’avoir eu lieu la nuit dernière sur la ville de Gaza, au point que selon les témoins sur place on y voyait comme en plein jour. Ce bombardement intense précède l’invasion sur le terrain des forces terrestres et blindées, officiellement pour « nettoyer Gaza ». Les habitants, prévenus 5 minutes avant le début du bombardement, fuient désorientés, sans refuge où se mettre en sécurité. Tsahal a prévenu que le coût en vies humaines serait lourd…
« Ce n’est pas le monde que nous voulons ! »(Pierre Galand, président de l’Association belgo-palestinienne (ABP), président de l’Organisation mondiale contre la torture – Europe). Je ne peux que m’associer à cette déclaration.
Une mobilisation populaire comme celle à laquelle nous avons assisté ce dimanche 7 septembre à Bruxelles, il n’y en a pas souvent ! Pour Gaza et ses habitants palestiniens, entre 70.000 et 110.000 personnes se sont levées, « pour ne pas devenir fous », comme le soulignait Béatrice Delvaux dans son éditorial du Soir (Le Soir, lundi 8/09/2025 pages 1 à 3). Car il y a cette gravissime question : Comment les gouvernements européens dans leur ensemble, et la Commission européenne en particulier, peuvent-ils demeurer si mous et si lâches devant les crimes atroces perpétrés à Gaza par l’armée israélienne pilotée par la clique fascisante de Netanyahou ? On n’a jamais vu cela, une population toute entière sommée de partir (où?) à moins d’être écrasée sous les bombes ou massacrée par l’arme la plus abjecte, celle de la faim ! « Au fil de ma carrière, déclare Pierre Galand, j’ai vu des régions où sévissait la famine. Mais je n’ai jamais vu une situation comme celle-ci, où des enfants meurent de faim alors que trois kilomètres plus loin, il y a 3.000 camions chargés de nourriture qui sont interdits de passage. Ce n’est pas le monde que nous voulons ! »
Et interpelle aussi la mollesse de la diplomatie belge (et européenne) laquelle refuse de remettre en question les accords commerciaux et diplomatiques avec l’Etat israélien – juste une reconnaissance théorique (et hypocritement conditionnelle) d’un Etat palestinien fantôme qui n’a pas les moyens de prendre son existence en mains – ce qu’Israël veut éviter à tout prix.
Je n’en suis pas à mon premier article sur Gaza (cf. « Le Ploumtion » 8, 9, 10, 11…) – publiés sur un site paroissial à audience très modeste. Sans doute n’est-ce pas l’information que recherche la majorité des visiteurs de ce site – lequel a surtout pour vocation de communiquer des horaires de messe, des renseignements pratiques pour organiser des communions, des manifestations cultu(r)elles… Mais, tant que mon curé me le permet, encouragé aussi par certaines de vos réactions, je ne peux pas m’empêcher de pousser un cri et de partager par ce moyen mon indignation, ma révolte et ma profonde tristesse à propos de ce qui se passe sur ce bout de « Terre Sainte ». Afin de pouvoir me considérer moi-même comme humain et ne pas tomber dans l’indifférence, la résignation. Pour ne pas devenir fou.
Oui, « nous sommes en train de devenir fous en silence » comme le balançait Hisham Matar, écrivain libyen et Prix Pulitzer en exil, cité par Béatrice Delvaux dans son éditorial. On devient fou, le monde devient fou, quand les valeurs universelles qui imposent le Sens commun de l’Humanité et le Droit International sont bafoués ostensiblement et cyniquement, à Gaza…, en Ukraine…, en Somalie…, au Yémen…, aux Émirats…, au Congo…, aux Etats-Unis…, en Chine… de plus en plus et sans que la communauté internationale et ses institutions (les Nations-Unies e.a.) lèvent le petit doigt, paralysées depuis longtemps par une ‘realpolitik’ influencée par des lobbies économiques très puissants. On a aujourd’hui l’impression que, dans la gestion du monde, seule la puissance – la force brutale compte au détriment de l’humain, ce que semble démontrer la multiplication actuelle d’autocrates et de dictateurs qui ne se cachent plus derrière des paravents soi-disant démocratiques. Trump en est l’exemple-phare.
Le péché contre l’Esprit-Saint (le seul qui selon le Christ est impardonnable parce qu’il appelle bien le mal et mal le bien), n’est-ce pas ce qui est en train de se commettre quand les journalistes qui dénoncent au risque de leur vie les crimes commis, les membres des O.N.G. humanitaires souvent aussi pris pour cibles, les femmes et hommes politiques qui osent s’élever pour défendre la dignité et l’intégrité humaine,… sont traités de « terroristes antisémites » et menacés comme tels ? La flotille pour Gaza qui vient juste de quitter Tunis pour apporter de l’aide humanitaire à la population gazaouie affamée mais surtout interpeller l’opinion internationale, cette armada de bateaux qui rassemble 44 nationalités différentes avec des personnalités de tous horizons (comme par ex. l’activiste Greta Tunberg) fait déjà les frais de ce détournement sémantique : les participants catalogués comme « terroristes » seront arrêtés et détenus dans les prisons israéliennes de haute sécurité, a averti le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, représentant de l’extrême-droite. (Il semblerait que la flotille ait déjà été attaquée par un drone israélien.)
Ce n’est qu’un exemple de la pratique éhontée du mensonge et de l’inversion dans les discours pour créer des « vérités parallèles » destinées à manipuler les opinions et à justifier les actes répréhensibles ou les politiques agressives des gouvernants autocrates. Nous avons de nombreux artistes en la matière (Trump, Poutine, Xi Jinping, Netanyahou, et j’en passe). Le problème c’est qu’au travers des réseaux sociaux et des autres médias, ce genre de pratique (l’usage de l’inversion de la vérité ou péché contre l’Esprit) risque de se généraliser chez tous les détenteurs du pouvoir, en créant ainsi un « nuage », une brume faite de réalité altérée à l’aide de communication mensongère permanente. Le résultat c’est qu’à terme le public ne peut plus distinguer le vrai du faux. Les opinions sont cristallisées dans des systèmes idéologiques dont elles ne peuvent plus s’échapper par manque d’esprit critique. Le but est atteint.
La manifestation monstre de dimanche à Bruxelles me redonne cependant espoir. La conscience n’a pas disparu dans une importante partie de la population belge – de tous bords, origines sociales et religions confondues. Comme le rappelle Pierre Galand, « il y a des moments où les peuples se réveillent et se soulèvent. Cela a été le cas contre la guerre du Vietnam et l’usage du napalm, puis plus tard pour dénoncer l’apartheid en Afrique du Sud et réclamer la libération de Nelson Mandela. Et maintenant, c’est cette famine à Gaza qui est au centre de la révolte. »
Pour ne pas devenir fous (et rester humains), révoltons-nous !
Le Ploumtion
P.S. En complément, après les événements de cette nuit à Gaza, je joins ce lien vers une interview fort intéressante publiée le 15 septembre sur RCF et qui reprend l’historique du conflit et les perspectives… à ne pas manquer ! « Conséquences de la reconnaissance de l’Etat palestinien » par Jean-Paul Chagnolaud (ancien diplomate).
Rentrée des catéchèses :(1ère communion/profession de foi) : voir bulletin paroissial ci-dessous page 7
Septembre est le « Temps pour la Création » pour les chrétiens, une période de prière et d’action allant du 1er septembre au 4 octobre, voulue par le pape François, qui marque le début d’un mois consacré à la prière pour la sauvegarde de la Création et se termine le 4 octobre, jour de la fête de Saint François d’Assise, saint patron de l’écologie. Cette célébration œcuménique invite les croyants à renouveler leur engagement à prendre soin de la planète, notre « maison commune ».
En 2025, la « «Semaine Sainte des créatures» (ou Temps pour la Création) a pour thème « Paix avec la Création » (suivre le lien) et invite à l’engagement pour la justice climatique et sociale, avec le Cette période qui rassemble les chrétiens du monde entier commence par la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, le 1er septembre.
Les Journées européennes du patrimoine sont des manifestations nationales et internationales annuelles qui permettent au public la découverte de nombreux édifices et autres lieux qui ne sont souvent qu’exceptionnellement ouverts au public, ou de musées qui vont alors modifier leur offre voire leur tarification pour l’occasion.
Date : sam. 13 sept. 2025 – dim. 14 sept. 2025
La ville et la paroisse de Stavelot s’associent au programme de ces journées qui pour la Wallonie est consutable sur le site de l’AWaP . En particulier, vous pourrez découvrir sur le site de l’abbaye le patrimoine gustatif des moines durant la période de l’abbé Wibald : A LA TABLE DES MOINES (suivre le lien) et, en l’église Saint-Sébastien, visite guidée de l’orgue suivi d’un mini-concert : L’ORGUE ET SON FONCTIONNEMENT (suivre le lien).
L’horaire des messes pour les mois de: AOÛT-SEPTEMBRE-OCTOBRE est disponible !
PROCHAINE RENCONTRE DE « LECTIO DIVINA » (partage biblique): Jeudi 11 septembre 2025 à 14h, chez Jean-Philippe LEGRAND, Sous-Wérimont 22 à Stavelot. POUR TOUS ! (rens: 0493/50.53.18)
Connaissez-vous Jean-Marc Jancovici ? C’est un ingénieur, enseignant et conférencier français, spécialisé dans les questions d’énergie et de climat. Créateur du bilan carbone, qu’il a développé pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et cofondateur de « The Shift Project », un laboratoire d’idées qui s’est donné pour objectif l’atténuation du changement climatique et la réduction de la dépendance de l’économie aux énergies fossiles. Je suis tombé un jour sur une de ses conférences donnée à un auditoire de futurs consultants d’entreprises de high tech et d’énergie (KEDJE) qui m’a absolument convaincu du point de vue scientifique en démontrant par A + B que le système économique actuel de croissance continue, lequel est de plus en plus gourmand en énergies de tous types, va droit dans le mur et la société avec, si on ne le freine pas résolument. Je tâcherai d’en faire un jour le résumé.
Jean-Marc Jancovici est passé récemment (le 10 juillet) sur le plateau de « C dans l’air » sur France 5, un peu après le début d’été caniculaire que nous avons connu. Juin 2025 restera comme un mois de tous les extrêmes : températures records, Méditerranée en surchauffe, incendies énormes au Portugal, en Espagne, en Grèce, au Canada, USA, et même en France (Marseille) et en Allemagne… Parallèlement, d’autres régions étaient touchées au même moment par des inondations meurtrières.
Alors que durant cet épisode calamiteux la plupart des médias s’étendaient complaisamment sur les conséquences de la canicule et les désagréments qu’elle entraînait pour les citoyens-consommateurs, quelques voix (quand même) s’élevaient pour dénoncer les causes du réchauffement climatique et de son accélération irrépressible. On n’a dû guère les écouter, car rien n’a changé dans la pratique et on cherche toujours à augmenter la capacité de production de nos industries européennes en saturant le marché de produits énergivores dans leur conception comme dans leur utilisation. Et maintenant que les températures sont revenues à des niveaux plus normaux, le silence s’est à nouveau installé sur cette problématique du climat, remplacée par la question cruciale des droits de douane imposés par Trump à l’exportation vers les USA (si au moins cela pouvait réduire la pollution et la consommation d’énergie liée au transport intercontinental…) et par divers thèmes comme la nécessité du réarmement, les débats sur la réduction de la dette publique et bien d’autres dossiers « chauds ».
Bref, comme d’habitude, la question du climat est reléguée au second plan, quand elle n’est pas purement ignorée comme le fait la Commission Européenne qui, à l’instar de plusieurs gouvernements, a renvoyé dans un futur incertain les projets de lois visant à réduire la production de CO² pour atteindre les normes fixées par la COP de Paris – on sait d’ores et déjà que le plafond du 1,5° d’augmentation de la température globale est maintenant dépassé et qu’on ne pourra plus revenir en arrière. En France, la récente loi Duplomb, qui réintroduit un insecticide pourtant interdit depuis 2018, soulève des questions sur la cohérence des choix écologiques des gouvernements successifs. Les investissement liés au climat sont en diminution. On a l’impression d’un véritable retour en arrière sur toutes les questions écologiques un peu partout dans le monde,appuyé par un discours qui table sur la perpétuation d’un mode de vie et de consommation qui ne tienne aucun compte des limites que sont celle de la nature, et visant l’accroissement indéfini des richesses liées à son exploitation. Face à la concurrence commerciale de plus en plus tendue, le discours scientifique qui appelle à la modération et au ralentissement est ignoré, et l’on argue généralement chez les responsables politiques que « ce n’est pas le moment ».
Interrogé sur ces questions, Jean-Marc Jancovici a des réponses claires. Pour lui, on dira toujours que « ce n’est pas le moment ». En fait, ce n’est et ne sera jamais le bon moment, parce que tout le système économique est construit sur la croissance continue. Mais pourra-t-il durer longtemps ?
Comme dit Jancovici, avec l’évolution en cours, il faut bien se rendre compte que le record des températures de juin 2025 (qui est le plus élevé jamais enregistré dans l’Europe de l’ouest) ne va pas durer longtemps, il sera battu par un autre record qui lui-même sera battu par un autre et ainsi de suite. Parce que le réchauffement climatique, comme son nom l’indique, est un réchauffement, un processus, et donc cela veut dire que les températures vont continuer de monter. En fait, il faut bien comprendre que le CO² qui est le principal gaz à effet de serre qu’on émet dans l’atmosphère est une espèce qui est chimiquement stable une fois dans l’air. Il ne se dissout pas. Un jour, dit-il, on se prendra 50° en France, comme ça a été le cas à Hilton au Canada (Colombie britannique) qui est à la même latitude que Lille. Malheureusement, les records de cette année sont faits pour être battus. Les scientifiques décrivent comment les choses vont se passer : il y aura moins d’eau disponible, les forêts vont souffrir – c’est déjà le cas, l’agriculture va souffrir et on le voit déjà. C’est l’évolution en cours ; ce qui reste juste possible aujourd’hui, c’est de la tempérer cette évolution c’est-à-dire de faire en sorte qu’elle soit le moins rapide possible et la plus limitée possible, mais il n’y aura pas de retour en arrière ! La Méditerranée qui est passée elle aussi en mode de surchauffe avec 26° température de l’eau le 29 juin, cela a des conséquences pour les espèces qui y vivent et d’autre part cela renforce le potentiel de phénomènes extrêmes parce que quand la mer est très chaude elle peut envoyer beaucoup de vapeur dans l’air et quand cette vapeur d’eau en grande quantité arrive sur les côtes cela peut faire des épisodes pluvieux très intenses et des « Médi-canes » (hurricanes ou ouragans méditerranéens). Tout cela est en train de se dérouler sous nos yeux.
Le discours qui prône une « croissance verte » supportable pour le climat est, selon Jancovici, une chimère. Il explique : « La croissance, c’est l’augmentation de la production de tout ce qu’on a – les biens, les services, les vêtements, les tables, les chaises, les voitures, les autoroutes et les brosses à dents. Pour faire tout cela à partir des ressources naturelles, il faut transformer, et la transformation dans le monde physique elle a une unité de compte, c’est l’énergie. L’énergie, en physique, c’est ce qui compte la transformation. Donc plus vous avez une production économique importante, plus vous allez transformer, plus vous avez utilisé de l’énergie. Plus vous avez utilisé de l’énergie, plus vous avez les inconvénients de cette utilisation de l’énergie. Vous en avez les avantages : vous avez beaucoup debrosses à dents, beaucoup de voitures et beaucoup de machines à laver ; mais vous avez aussi les inconvénients qui s’appellent la pollution, le réchauffement climatique, etc. Et imaginer qu’on va pouvoir produire de plus en plus – c’est-à-dire la croissance, en ayant en même temps de moins en moins d’inconvénients liés à cette production, c’est juste physiquement impossible. Donc il faut ralentir le rythme ! »
« Et la mauvaise nouvelle, continue-t-il, c’est que le rythme, soit on le ralentit nous-mêmes, soit il se ralentira tout seul ; c’est-à-dire qu’à un certain moment, les facteurs limitants de l’environnement vont devenir tellement importants qu’ils vont impacter la production. De ces facteurs limitants de l’environnement, il y a deux grandes catégories : il y a les placards qui se vident et il y a les poubelles qui débordent. Le réchauffement climatique et la pollution, c’est la poubelle qui déborde, il y a trop de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais on a aussi des problèmes de placards qui se vident : plus assez de poissons dans la mer, plus assez de forêts parce qu’elles meurent ou sont surexploitées, ce sont des placards qui se vident ; plus assez de ressources métalliques parce que les mines s’épuisent, ça aussi c’est un problème de placards qui se vident… [En fait, on fait toujours comme si les ressources naturelles étaient illimitées, ce n’est pas le cas, on arrive à une limite de tension.] D’une manière générale, l’activité économique vide les placards et remplit les poubelles. Aujourd’hui c’est comme cela que ça se passe. On comprend bien dès lors qu’une activité économique indéfiniment croissante, ça ne passera pas, c’est physiquement impossible. Donc, soit on le modère nous-mêmes, soit à un moment il y aura quelque chose qui s’en chargera pour nous, et à ce moment ce sera beaucoup plus désagréable et en fait, ce « quelque chose qui s’en chargera pour nous » chez nous en Europe, ça a déjà partiellement commencé… »
Jancovici semble faire allusion ici aux catastrophes naturelles, aux pénuries (d’eau, d’énergie et de certaines ressources) mais cela pourrait aussi évoquer les troubles sociauxqui en découleront, avec un chaos économique et financier qui entraînerait de larges pans de population dans une crise inédite et des secousses politiques et sociales mettant à bas tout le système… Le phénomène des « gilets jaunes » pourrait n’être qu’un avertissement. Et le choc migratoire que s’apprête à vivre l’ensemble du continent européen, conséquence lui aussi du réchauffement climatique, ne pourra pas être arrêté par de simples fermetures de frontières. De fait, on a trop considéré les pays du sud comme des placards à piller et des poubelles à remplir de nos déchets : ça aussi ce sera bientôt fini. Selon notre conférencier, la transition va se faire malheureusement dans un contexte chaotique. On agira trop tard, quand les problèmes auront déjà commencé, et à ce moment-là, certains risquent de prendre la plus mauvaise décision en disant: puisqu’on a de toute façon déjà des problèmes, on n’agit plus. Et les problèmes vont encore s’amplifier.
La réflexion de Jancovici est intéressante, parce qu’elle va à l’encontre de tous ceux qui disent : « Non, ne vous inquiétez pas, on va pouvoir continuer de vivre comme avant grâce au progrès, grâce à une nouvelle manière de produire qui serait compatible avec la contrainte climatique… » « En fait, tout ça ce sont des slogans, poursuit l’ingénieur, parce que si vous demandez à ces gens de compter – car tout ça, ça se compte : les nuisances ça se compte, les émissions de gaz à effet de serre ça se compte, la pollution ça se compte en tonnes de substances toxiques qu’on répand dans l’environnement, etc., leurs prétentions ne servent à rien. Produire, transformer avec zéro énergie ça n’existe pas. La preuve qu’on est capable de produire plus avec moins de nuisances qui se comptent, personne ne l’a fait ! Mais, ajoute-t-il, il faut donner de l’espoir, montrer comment conjuguer l’espoir d’un lendemain vivable et la décarbonation. »
Une bonne partie de la contestation aujourd’hui contre les mesures qui sont favorables au climat, en fait, elles proviennent de gens qui disent : « moi, je ne vois pas quelle est ma place dans cette histoire : je ne vois pas quel métier propre je peux faire, je ne vois pas comment je vais pouvoir m’acheter une voiture électrique ou une isolation de logement, comment je vais manger bio parce que je n’ai pas les moyens… bref, je ne vois pas ma place dans ce combat-là. » En fait, à partir du moment où on ne voit pas sa place on ne va pas s’occuper du problème : pourquoi moi je devrais faire des efforts et pas les autres ? C’est très humain comme réaction.
Donc, il faut conscientiser, et inviter le plus de monde possible au débat public. Plus on en parlera, plus on trouvera des solutions ensemble. Si on est tout seul c’est déjà fichu, le système vous a englouti. Cela ne sert à rien d’attendre que les politiques se mouillent (ils ont trop à perdre en mécontentant les électeurs), il faut que cela parte de la base. Et aussi, de l’enseignement, du journalisme… Avec mes petits moyens, j’essaie moi aussi de sensibiliser aux enjeux que j’estime vitaux pour l’humanité.Je partage largement les convictions et le combat de Jean-Marc Jancovici et je vous invite à les approfondir sur son site : https://jancovici.com/
Je n’aime pas traiter quelqu’un de « prophète » car ce vocable traîne une connotation d’ « illuminé » qui n’est certes pas attribuable à Jancovici ; il serait pour moi davantage un guetteur, une sentinelle pour un monde hélas de plus en plus en roue libre… pourvu que son cri ne tombe pas dans le désert !
Et, au fond, pourquoi aurais-je besoin de cinq brosses à dents ?
Je lis dans « La Croix » cette chronique de Frédéric Boyer (in: « l’Hebdo » du jeudi 3 juillet) :
« Jamais peut-être, dans ma vie, je n’ai eu autant de difficultés à discerner la voie juste ou les choix raisonnables à opposer au désordre du monde. Des foules innombrables désorientées, en fuite, tracent des chemins désespérés vers un ailleurs que nous refusons d’ouvrir ou d’envisager. Les mafias se démultiplient. L’ultra violence quotidienne nous stupéfie et nous désarme littéralement. Les guerres obscurcissent notre vision commune, nous plongent dans une confusion éthique bouleversant nos valeurs. Les empires contemporains font ressurgir les deux Bêtes de l’Apocalypse, hybrides, violentes, livrées à la pornographie, au sang versé et au profit immonde (Apocalypse 13). Les catastrophes, qui s’abattent sur notre terre et nous menacent, nous éloignent de toute mesure humaine. Or s’il y a bien une leçon à tirer d’une relecture aujourd’hui de ce livre biblique mystérieux, l’Apocalypse, c’est que nous devons faire l’effort d’affronter les yeux ouverts le désastre qui nous désoriente. »
La description faite par Frédéric Boyer de l’état désordonné du monde me paraît assez lucide même si le ton employé et l’accumulation de ces constatations peuvent nous effrayer, voire nous tétaniser. On pourrait en effet qualifier ce désordre d’ « apocalyptique » – ce que certains ne manquent pas de faire, sur les réseaux sociaux par exemple.
Je ne suis pas étonné d’entendre autour de moi des personnes (chrétiennes et pas du tout superficielles) m’avouer qu’elles n’écoutent plus les informations à la télévision ni dans les journaux ou les autres médias. Reconnaissons que depuis quelques temps, elles n’ont rien de très folichon ! Et plus ça va, plus ça semble empirer… D’autre part, une étude de l’Institut Reuters évoquée sur « Matin Première » à la RTBF montre un net ralentissement de l’intérêt du public pour l’information : 40% des personnes interrogées disent ne pas s’intéresser aux informations. C’est énorme ! Cela peut s’expliquer en partie par le contexte inflatoire que nous connaissons de bombardement continu d’infos en tout genre, où l’on se sent assailli et noyé de flashes qui se succèdent à une vitesse incroyable. On n’a pas le temps de trier, de digérer, et rarement on nous donne les outils pour analyser l’info afin qu’elle soit constructive de sens et mise en relativité par rapport au contexte général – bref, trop d’infos tue l’info.
Un autre phénomène joue sans doute pour expliquer ce désintérêt : Les gens sont aujourd’hui en majorité de plus en plus occupés, overbookés, surchargés d’activités. Ils n’ont plus ou ne prennent plus le temps de s’informer. Si à cela on rajoute les réseaux sociaux où on est de plus en plus sollicité (le nombre d’heures passées à répondre à ses correspondants a explosé ces dernières années), on comprend que le temps n’est pas étirable à l’infini. L’information chrétienne essaye elle aussi de se frayer un chemin comme elle peut dans ce fouillis communicationnel… pas évident !
N’empêche que cette désaffection pour l’information en général est interpellante. Quelque part cela pourrait relever du syndrome de l’autruche : « Qu’est-ce qu’on peut y faire ? Ça va mal, je le sais bien, mais je préfère ne pas le voir. » Le sentiment d’impuissance voire de frustration devant la complexité du monde et son désordre sur lequel les autorités elles-mêmes n’ont apparemment pas de prise, cela inciterait potentiellement certains à laisser tomber les bras et à se détourner de l’information.
À terme, cette attitude risque de miner ce trésor précieux qui est pour nous un moteur de vie : l’espérance.
Il nous faut donc réagir. Non pas en détournant les yeux et en fermant ses oreilles sur ce spectacle affligeant du désordre mondial, mais en regardant « bien en face » ce monde tel qu’il est, comme dit Frédéric Boyer. Et pour cela il faut continuer de s’informer. Mais en pratiquant le discernement : bien choisir ses sources d’information, les varier, les confronter, et analyser les infos en les passant au tamis que Dieu nous a donné : la raison éclairée par la Révélation chrétienne. Le plan d’amour de Dieu sur l’humanité, dans lequel Dieu est impliqué totalement et définitivement ce dont témoigne l’Incarnation de son Fils Jésus Christ. Le monde n’est PAS abandonné à lui-même, comme une boule en folie. Mais, ainsi que l’écrit l’apôtre Paul dans ce passage magnifique de la lettre aux Romains, il est dans les douleurs d’un enfantement qui dure encore.
Rm 8,18-23 :« J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui (le Mal, satan) qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule : Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps. »
Le renouveau est en route, le monde nouveau est déjà là : le Royaume d’amour et de justice est dans le cœur de tous ceux qui ont reçu la Parole de salut, l’évangile de Jésus Christ et qui y ont cru. À travers eux, l’Esprit Saint a commencé de transformer le monde, mais c’est une œuvre qui dure tant que le combat contre le Mal ne sera pas terminé. Chacun doit y contribuer, avec l’aide du Seigneur. Et pour ce faire, nous avons reçu ce don infiniment précieux qui ne nous fera jamais défaut et qui ne déçoit pas si nous la gardons jusqu’à la fin : l’ESPERANCE !
Rm 8,24-26a« Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. Bien plus, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse… »
Un peu avant dans sa lettre, Paul expliquait : Rm 5,5 :« …et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. »
Il est donc urgent, face au désordre de ce monde, d’aller chercher les lunettes de l’espérance et de se les mettre devant les yeux chaque fois que nous consultons les infos. Il faut chercher les signes d’espérance au travers de l’info, et s’entraîner à les voir car ils existent ! Ils se manifestent chez les chrétiens mais aussi chez les non-chrétiens qui ont le sens de l’humain et de la fraternité. Il est clair que les événements mondiaux actuels tels que les conflits, les changements climatiques et les inégalités témoignent d’un désordre inquiétant. Cependant, n’oublions pas que le désordre peut aussi être une source de créativité et de changement, de transformation vers un état meilleur. C’est le sens même du mot « crise » en grec (κρίση).
Et aussi, n’oublions pas encore que la « petite fille espérance » ne marchera pas sans nous, sans notre agir de disciple de Celui qui a dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,20)
Le Ploumtion
Puis-je vous recommander chaleureusement ce livre extrêmement intéressant et nourrissant de Sœur Marie-Emmanuel van den Broek, des Sœurs apostoliques de Saint-Jean : « Osons l’Espérance » (Salvator, 2025).
Elle répond à des questions aussi pertinentes que : Est-il encore opportun de parler d’espérance, n’est-ce pas un concept dépassé, illusoire ? Est-il décent d’espérer ? Que pouvons-nous espérer ? La vertigineuse accélération des possibles telle que nous la connaissons ne peut-elle pas nous dispenser d’autres attentes ou espérances ? Quels sont ces horizons technologiques, idéologiques vers lesquels nous, homo sapiens, nous avançons ? Quelle conception de l’homme sous-entendent-ils et seront-ils vecteurs d’espérance – particulièrement pour les plus fragiles d’entre nous ? Et l’espérance chrétienne, quelle est-elle ? Comment entrer en espérance ?…